DĂ©jĂ il faut arriver a soigner son insociabilitĂ© !!! Et sachez qu'il n'y a malheureusement pas de formule toute faite pour avoir le boulot de ses rĂŞves, a part bien-sĂ»r s'armer de dĂ©termination et d'une 'prise de risque' (prise de risque ? ne t’inquiète pas on y arrivera).
Moi, la modeuse insociable ...
Cinq ans en arrière, j’Ă©tais la personnification de l'anti-sociale, on ne peut pas appeler ça une personne timide tellement j’Ă©tais mal a l'aise en sociĂ©tĂ©. Je trouvais un malin plaisir a m'isoler et j'y prenais mon pieds... Alors que ce que j'aimais par dessus tout c’Ă©tait bel et bien l'univers de la mode, du beau, de la beautĂ©. Enfant, je rĂŞvais secrètement d’ĂŞtre rĂ©dactrice en chef d'un magazine de mode. Ayant grandit dans un milieu assez modeste, j’Ă©pargnais l'argent que ma mère me remettait pour mon petit dĂ©jeuner pour acheter des revues de mode en fins de semaines !!! Bref, j'ai toujours aimĂ© la mode mĂŞme si je me suis laissĂ©e entraĂ®ner dans un parcours scientifique ( baccalaurĂ©at sĂ©rie s, master en maths, ...) et je gardais toujours mon secret de bosser dans la mode.
Comment j'ai pû vaincre mon insociabilité ?
DĂ©jĂ j'avoue que ce n’Ă©tait pas du tout une partie de plaisir, du moins au dĂ©but.
Moi, la fille qui ne s’Ă©tait jamais rendue aux bals de fins d'annĂ©es, j'ai commencĂ© par le dĂ®ner gala de fin d'annĂ©e quand j’Ă©tais en licence de maths. Je ne m'y sentais pas du tout Ă ma place au dĂ©but, j'avais l'impression que tout le monde m'observait et j'ai fini par partir avant la fin de la soirĂ©e. Deuxième tentative, j'avais des amis (j'en avais quand mĂŞme quelques-uns) qui avaient organisĂ© un grand party et je me suis proposĂ©e d’ĂŞtre la photographe de la soirĂ©e. J'y suis allĂ©e parce que j'avais donnĂ© ma parole, lĂ encore ce n’Ă©tait pas une partie de plaisir au dĂ©but alors que je connaissais la moitiĂ© des organisateurs ! Mais sans m'en rendre compte, je me suis laissĂ©e plonger au cĹ“ur de la soirĂ©e...
Et j'ai commencĂ© a faire un effort sur ma personne, aller au delĂ de mes limites, extĂ©rioriser mes pensĂ©es ... Jusqu'Ă ce que je parte m'installer dans un nouveau pays. LĂ , je me suis dis c'est un nouveau dĂ©part pour moi ! Au dĂ©but je postulais a des offres d'emplois sans aller aux entretiens !!! InsociabilitĂ©, stress ?? ... J'en sais rien. Des efforts de plus, j'ai commencĂ© a bosser dans un centre d'appels tĂ©lĂ©phonique, ce qui n’Ă©tait pas du tout quelque chose d'aisĂ©e pour moi vu que communiquer avec les autres c’Ă©tait une torture pour moi mais ces quelques mois m'ont permis de briser ce mur de glace entre les autres et moi ( je n'ai presque plus ma langue dans la poche ).
Etape suivante, j'ai commencĂ© a m'occuper de la base de donnĂ©es dans une entreprise de design et industrie jusqu’Ă ce que j’arrĂŞte suite a des problèmes de santĂ©.
L'étape ultime, je me retrouve dans mon univers, la mode ! la lingerie de luxe !!! Là , c'est le pieds assurément. Je me souviens de cet entretien qui était assez hors du commun. Dans un premier temps je ne voulais pas y aller, j'ai été rappelé et j'ai fini par y aller sans cv.
la dame: ' vous avez votre cv avec vous ?'
moi: ' bah, vous ne l'avez pas reçu quand j'ai postulé par mail ?'
Avec un ton mi-polie mi-hautaine, il faut savoir que j’Ă©tais assez remontĂ©e vu que j'ai passĂ© presqu'une heure de temps a chercher l'adresse. Mais quand j'ai vu toutes ces lingeries, ces mannequins, ...Je me suis mĂ©tamorphosĂ©e en une fashion nova. On verra ou cette nouvelle aventure nous mène, je suis dĂ©sormais dans la mode ... Et je n'aurais jamais pĂ» arriver sans faire violence sur ma personne. Toi aussi tu peux y arriver ...